Asthme et ostéopathie

« À ce jour, depuis 18 ans que j’exerce, je n’ai jamais échoué sur un patient asthmatique. J’affirme donc que pour l’asthme, l’ostéopathie est souveraine. »

A.T. Still 1897 (Fondateur de l’ostéopathie)

L’ASTHME

Epidémiologie :

On compte en France 1000 décès chaque année à cause de l’asthme. Il touche près de  3,5 millions de Français  et 10 millions  de personnes de moins de 45 ans en Europe dont 7 à 10 % d’enfants.

L’asthme est une maladie chronique inflammatoire de l’appareil respiratoire et plus précisément des bronches qui se traduit par une sensibilité de celles-ci « hyperréactivité bronchique » à certaines stimulations. Le pollen, les acariens, les poils d’animaux, le stress, les allergènes alimentaires, la pollution, le tabac, l’effort physique, les variations climatiques et les infections respiratoires peuvent être des facteurs déclenchants. Mais parfois, le facteur déclenchant de la crise reste inconnu… Il est à noter que 80 % des asthmatiques souffrent de rhinites allergiques.

Cette hyperréactivité bronchique se traduit par :

  • Un bronchospasme: une contraction des bronchioles, provoquant ainsi un rétrécissement du passage de l’air (1ère cause d’obstruction bronchique).
  • Une hypersécrétion bronchique: la paroi interne des bronchioles va s’enflammer et sécréter du mucus (2ème cause d’obstruction bronchique)
  • Une toux sèche: Pour dégager ses bronches, le patient se met à tousser d’une toux sèche.

Autant de réactions qui provoquent la crise d’asthme.

La respiration devient alors sifflante, s’accompagne d’un essoufflement et parfois d’une sensation d’oppression de la poitrine. Pour dégager ses bronches, le patient se met à tousser d’une toux sèche. Lors de la crise, l’inspiration, mais surtout l’expiration de l’air présent dans les poumons, sont plus difficiles, comme si l’air circulait dans une paille fine.

Une crise d’asthme est souvent précédée de signes annonciateurs, qui sont différents pour chaque asthmatique. Toutefois, ils varient rarement chez une même personne.

Un traitement médicamenteux symptomatique :

Les médicaments permettent alors d’améliorer la respiration en limitant l’inflammation et l’obstruction des bronches car faute pour la médecine conventionnelle d’identifier sa cause, le traitement reste symptomatique et nécessite, parfois à vie, la prise de médicaments si l’on ne veut pas devoir subir une gêne respiratoire épuisante et oppressante.

Quelle serait la cause de l’asthme ?

L’ostéopathie apporte une nouvelle piste de réflexion. 

Selon la médecine officielle, les principaux facteurs d’apparition de l’asthme sont héréditaires, allergiques ou infectieux. Une infection des voies respiratoires fragilisera les tissus, favorisant ainsi leur inflammation (80 % des asthmatiques souffrent de rhinites allergiques). Mais ne confondons pas les « facteurs déclenchants de l’asthme » cités plus haut et la cause réelle de l’asthme. La médecine officielle nous dit que la cause de l’asthme est inconnue. Et c’est là que l’ostéopathie peut apporter un nouvel éclairage.

L’inflammation des bronches constitue le fond de l’asthme.

Mais toute inflammation, n’est-elle pas une réaction de défense normale du corps en réponse (certes exagérée) à une agression réelle ou supposée ou bien une tentative de réparation ? Et pour comprendre réellement ce qui serait à l’origine de l’asthme, (c’est-à-dire sa cause), ne faudrait-il pas mieux remonter en amont et s’interroger sur la raison de cette inflammation  plutôt qu’uniquement sur cette inflammation ? N’est-ce pas là que l’on trouvera la cause supposée de l’asthme ? Qu’est-ce qui fait que chez certains individus, des stimuli provoquent ce genre de réaction et que ces mêmes stimuli ne font rien chez d’autres ? N’y aurait-il pas lieu de se demander pourquoi cette réponse est différente ? Cette interrogation a ouvert aux ostéopathes holistiques une piste de réflexion qui leur permet d’arriver à bout des crises d’asthme.

Approche Ostéopathique

« Il est nécessaire de posséder une solide connaissance de la colonne vertébrale, car de nombreuses affections sont en effet causées par un état défectueux de cet organe. »

HIPPOCRATE De articulis § 45 (435 av J.-C.)

Soigner des enfants asthmatiques en ostéopathie donne des résultats spectaculaires et durables, la plupart du temps en une à deux séances. Chez l’adulte, il faut un peu plus de persévérance et d’obstination mais 4 à 5 séances peuvent largement suffire à éradiquer complètement l’asthme. Il faut pour cela que le patient fasse bien attention à ne pas se rebloquer après les séances ce qui invaliderait leur effet positif. Des mesures dites d’hygiène posturale doivent être adoptées par le patient (le patient doit se prendre en charge) si l’on ne veut pas voir réapparaître les symptômes.

(Cliquer sur ce lien ci-dessous pour les connaître)

Consignes d’hygiene posturale pour éviter les récidives

Comment l’ostéopathie peut-elle arriver à de tels résultats ?

L’asthme est une « difficulté expiratoire », (inspiration normale mais expiration  sifflante). La « difficulté inspiratoire », caractérisée par une inspiration sifflante et une expiration normale, est aussi fréquente et invalidante que la « difficulté expiratoire » mais est considérée comme du « faux asthme ». Les médecins et les patients ne font pas toujours la différence car pour eux, souvent le traitement est le même, bien que l’on sache que la prise de bronchodilatateurs (Ventoline) a beaucoup moins d’efficacité sur une « dyspnée inspiratoire ». En effet, la difficulté expiratoire (vrai asthme) est due à un spasme bronchique (intra-thoracique)  alors que la dyspnée inspiratoire est provoquée par un spasme pharyngé (extra-thoracique, d’où l’appellation « faux asthme »). Pour nous le traitement ne sera pas le même car les blocages induisant ces deux types d’asthmes ne sont pas les mêmes. Le spasme bronchique (vrai asthme) est généré par des blocages situés principalement  au niveau des 3 premiers segments (ou étages) thoraciques alors que le spasme pharyngé (faux asthme) est dû à un blocage cervical haut C0 /C1 /C2.

En Ostéopathie, on considère le patient dans sa globalité. Le corps est une unité qui subit les influences de différentes origines : psychologique, environnementale et physique. Ces influences vont engendrer des réponses musculo-squelettiques (blocage articulaire) au niveau du corps.

Les thérapeutiques devront donc prendre en compte l’ensemble des perturbations du schéma corporel, les troubles émotionnels et viscéraux associés, la sensibilité propre à chacun, l’usage qu’il en fait, la reprogrammation neuro-motrice ou éducation proprioceptive si nécessaire, la correction d’une alimentation défectueuse, le rééquilibrage dentaire, la ferrure…

Que se passe-t-il chez le sujet asthmatique ?

Il est remarquable de constater que nous retrouvons de manière quasi systématique les mêmes blocages (cartographie spécifique bien définie) chez tous les patients asthmatiques. Il existe donc bien un parallèle entre la localisation des blocages au niveau cervical et thoracique haut et une expression particulière de l’asthme. Une cartographie bien définie des blocages de la cage thoracique et de la région cervicale très précise en témoigne. Ce sont ces blocages  qui, au final, induiront  la crise d’asthme. Il est à noter que bien que ces blocages soient présents systématiquement chez toute personne asthmatique, il n’est pas rare de retrouver ces mêmes blocages chez des personnes non asthmatiques. Ce qui laisse à penser qu’il existerait un autre facteur (encore inconnu) concomitant aux blocages pour que la pathologie puisse s’exprimer. Une notion de terrain serait éventuellement à envisager.

Ce que l’on retrouve comme blocages (ainsi que les variations)  chez l’asthmatique :

Chez les vrais asthmatiques, c’est-à-dire ceux souffrant de difficulté expiratoire et non pas inspiratoire, nous aurons une prédominance de blocages à droite, responsables d’un recul global de toute la partie haute de l’hémi-thorax droit (postériorisation costale visible à l’œil nu de l’hémi-thorax droit). Chez les sujets atteints de faux asthme, c’est-à-dire ayant plutôt une dyspnée inspiratoire, les blocages se situeront indifféremment tantôt à droite tantôt à gauche, quelquefois même bilatéralement et seront accompagnés systématiquement (de manière très spécifique) de blocages cervicaux C0/C1/C2 caractéristiques de cet état. Ce sont tous ces blocages qui seront responsables et induiront au final la crise d’asthme.

La répartition et la combinaison de tous ces blocages entre eux définiront et distingueront la dominance de l’asthme. Un blocage situé au niveau du premier étage thoracique rendra compte de l’aspect allergique de la personne et donc  caractérisera l’asthme à prédominance allergique ; au deuxième étage thoracique, l’asthme a une composante sécrétoire plus importante et au troisième étage l’asthme a une composante broncho-constrictive plus importante. Nous voyons bien qu’en fonction de l’importance des blocages, de leur localisation précise et de leurs combinaisons, nous serons face à une variété d’asthme différente.

Tout cela s’explique par le fait que chaque étage vertébral est responsable de l’innervation d’un territoire particulier qui lui correspond [territoire  musculaire (myotome), articulaire et ligamentaire (sclérotome), cutané (dermatome), vasculaire (angiotome), viscéral (viscérotome)]. Lorsqu’un blocage est présent, il aura un effet perturbateur et engendrera une décharge excessive d’influx nerveux au niveau du métamère, abaissant ainsi le seuil de sensibilité (augmentation de l’irritabilité) sur l’ensemble du territoire métamérique correspondant, ce qui se traduira par une hyperactivité de la région concernée qui, lorsqu’il s’agit du territoire viscéral (en l’occurrence ici les bronches), entraînera une hyperirritabilité bronchique à l’origine de la crise d’asthme. Il en est de même pour le territoire cutané entraînant cette fois un dérèglement au niveau de la peau (par exemple : eczéma ou psoriasis).

Comme nous le voyons, tout se joue essentiellement au niveau des 3 premiers étages thoraciques et de la région cervicale haute.

Un phénomène mécanique : le foie

Importance de l’influence du couple foie/diaphragme sur les blocages de la cage thoracique ou rôle indirect du diaphragme dans la genèse du processus de torsion de la cage thoracique.

L’explication des ostéopathes :

Le diaphragme est le muscle le plus puissant du corps et c’est grâce à sa contraction que s’effectue l’entrée de l’air dans les poumons et à son relâchement que nous aurons le rejet de ce même air vers l’extérieur. Or le principal obstacle au bon fonctionnement du diaphragme (alternance de contraction/relâchement) est dû à la présence du foie, l’organe le plus volumineux du corps, qui est suspendu sous les deux tiers droits du diaphragme. Souple quand l’organisme est en bonne santé, sa densité peut augmenter en cas d’insuffisance fonctionnelle et limiter ainsi l’amplitude du diaphragme. L’augmentation de la densité du foie crée une traction sous la coupole diaphragmatique droite qui entraîne une rotation de la cage thoracique (postériorité [recul] de l’hémi-thorax droit et une antériorité de l’épaule gauche). Rappelons que le diaphragme s’attache sur tout le pourtour interne et inférieur des côtes.

Le déplacement anatomique de l’épaule augmente la tension des muscles qui relient l’épaule aux vertèbres cervicales et principalement les scalènes. Or, les scalènes sont justement les muscles respiratoires accessoires qui sont sollicités lorsque l’amplitude du diaphragme est mécaniquement limitée.

Atteinte du ganglion stellaire

De plus, à travers ces muscles passent les artères qui vascularisent le ganglion stellaire, justement responsable de la régulation (par le biais du système orthosympathique) du calibre des bronches, de la sécrétion bronchique (responsable de l’encombrement bronchique) et  de la toux (responsable du réflexe de toux irritative). C’est aussi une espèce de petite centrale d’information qui indique (informe) au cerveau l’état du système cardio-respiratoire, l’éventuelle présence d’un danger, afin de faire réagir le système de défense de l’organisme (inflammation). Dans le cas de l’asthme ou d’une allergie (présence d’un corps étranger : pollen, tabac, acariens, poils d’animaux…), le ganglion stellaire, perturbé par sa mauvaise vascularisation ou sa compression du fait de la torsion thoracique, sera irrité (épine irritative) et enverra au cerveau des messages parasités (facilitation médullaire) qui auront pour conséquence d’amplifier la réponse apportée par le cerveau (déclenchement d’une crise d’asthme).

C’est ainsi que l’ostéopathe parvient à améliorer voire stopper une crise d’asthme en libérant les trois premières côtes sur lesquelles se fixent les scalènes. Le relâchement de la tension musculaire libère le flux artériel et lève la compression exercée sur le ganglion stellaire.

L’information qu’il transmet au cerveau n’est plus parasitée et va déclencher cette fois des réactions normales, augmentant les défenses immunitaires (dilatation des vaisseaux capillaires, régulation de l’influx nerveux et évacuation du surplus de mucus). L’effet est immédiat chez le jeune enfant dont l’acidose n’est pas encore importante.

En amont, traitons le foie

Le foie est un organe omnipotent qui intervient dans toutes les fonctions du corps humain. Il est donc normal qu’il soit en cause dans les crises d’asthme, ce qui suppose de  prendre en considération dans tous les traitements, les facteurs susceptibles de conduire à une insuffisance hépatique.

Augmentation de l’acidité dans l’organisme dû au mauvais fonctionnement du foie :

L’augmentation de la densité d’un foie s’observe lorsqu’il se charge de graisses. Quand le foie est gras, on parle en médecine de stéatose. Le foie stocke les réserves de glucose, source énergétique de nos cellules. En cas d’insuffisance, au lieu de libérer le glucose dans le sang, il le transforme en graisse.

Cette transformation produit une augmentation de l’acidité dans l’organisme qui est naturellement éliminée par les reins (l’urine), la peau (la sueur) et les poumons (gaz carbonique). Les acides carboniques se transforment en gaz carbonique et en eau. Ils représentent 90 % de la source d’acide dans le corps, ce qui met en évidence le rôle permanent des poumons pour réguler l’équilibre acido-basique de l’organisme. Ainsi, un mauvais métabolisme pour cause d’insuffisance hépatique, produirait une surproduction d’acide qui porterait atteinte au bon fonctionnement des poumons.

Les résultats sont moins rapides chez ceux qui digèrent mal le lait et chez les végétariens, car les acides volatiles proviennent essentiellement de la transformation des protéines végétales et du lait.

Autre cause de torsion de la cage thoracique et de pérennisation des blocages au niveau thoracique

  1. Points clés (blocages) dorsaux maintenant la cage thoracique en torsion (source de blocage thoracique)
  2. Le déséquilibre du bassin dû à une asymétrie de tension musculaire (inclinaison pelvienne à l’origine d’une compensation scoliotique de la cage thoracique).

Blocage de la 9ème vertèbre dorsale: point clef qui maintient en torsion la cage thoracique entretenant les blocages au niveau de la cage thoracique

Des douleurs à la palpation au niveau de la neuvième vertèbre dorsale confirment également l’origine hépatique. Ces douleurs sont en fait la projection de la tension du diaphragme sur les côtes qui se transmet dans le dos sur l’articulation vertébrale.

C’est un véritable cercle vicieux, car la tension du diaphragme comprime une grosse artère venant du cœur qui distribue le sang dans la partie inférieure du corps. Or c’est justement le foie qui nécessite le plus grand apport de sang.

De plus, les ganglions neurovégétatifs sympathiques qui, à l’instar d’un transformateur, contrôlent l’influx nerveux qui commande le foie, sont comprimés au niveau de la neuvième vertèbre dorsale. Mal vascularisé et mal innervé, ses fonctions sont insuffisantes pour assurer le bon métabolisme et produisent de l’acide.

Le déséquilibre du bassin

Cette lésion mécanique est toujours associée à un déséquilibre du bassin. L’explication est la suivante :

Le bassin est en équilibre grâce à deux haubans musculaires qui partent des hanches pour s’attacher sur la colonne vertébrale lombaire. La localisation du foie et du duodénum, partie du tube digestif où les aliments sont digérés par les enzymes, est à droite de l’abdomen. Leur dysfonctionnement crée des tensions anatomiques dans l’abdomen qui compriment la branche artérielle qui distribue le sang au hauban musculaire qui stabilise la hanche droite.

C’est là, un parfait exemple d’application des deux lois énoncée par Still (le fondateur de l’ostéopathie)

« La structure gouverne la fonction » c’est-à-dire que de la structure dépend  la fonction d’où la nécessité d’une structure normale pour une fonction normale (fonction respiratoire).

Mais aussi « Le corps humain renferme ou est capable de fabriquer les substances et les mécanismes nécessaires à la fois à son autodéfense et à l’entretien de sa santé ».

Le mode d’action des ostéopathes (protocole thérapeutique)

Les ostéopathes holistiques intègrent toutes ces notions. Le drainage du foie libère l’amplitude du diaphragme, l’épaule gauche se repositionne. Les techniques manuelles dites « neuro-vasculaires » relâchent la tension des scalènes afin de rétablir une bonne circulation locale (rappelons que 80 % des artères traversent les muscles). Les lésions ostéo-articulaires au niveau des trois premières côtes se lèvent, la décompression et la meilleure vascularisation du ganglion stellaire lui redonnent toute sa fonctionnalité. Il transmet les informations au cerveau qui déclenche le système de défense pour rétablir un calibre normal des bronchioles. Ce mécanisme explique l’action de certaines techniques ostéo-articulaires réflexes qui restent cependant insuffisantes pour des résultats à long terme en cas d’acidose corporelle.

On retrouve souvent d’un point de vue articulaire mais aussi musculaire et tissulaire.

  • Un blocage des quatre premières thoraciques, surtout à droite (vrai asthme)
  • Une jambe courte à droite
  • Un blocage cervical de C0 C1 C2 (faux asthme)
  • Un déséquilibre postural général qu’il faudra traiter: pieds, bassin, thorax, côtes et appuis au sol.

L’asthme est dû à des blocages ; les principaux points traités en ostéopathie sont :

  • Les blocages thoraciques (correspondance sympathique), particulièrement des thoraciques Th1 à Th4.
  • Les blocages cervicaux et crâniens (correspondance parasympathiques) (nerf X).
  • Les blocages au niveau des attaches des poumons, donc travail du fascia thoracique et du diaphragme.
  • Problème des attaches mécaniques (asymétrie de tensions musculaires entraînant un trouble postural).

L’asthme et l’eczéma sont souvent liés.

En général l’asthme est un problème récurrent, qui peut survenir avant ou après de l’eczéma (effet de vase communiquant : quand l’asthme disparaît, l’eczéma apparaît et vice et versa). Cela s’explique aisément car l’on sait que les blocages costo-vertébraux responsables de perturbation au niveau des territoires métamérique cutanés et viscéraux qui donnent tantôt de l’eczéma, tantôt de l’asthme, sont les mêmes.  Ce qui fait que l’on remarque souvent que lorsque l’asthme disparaît, il y a souvent un petit retour d’eczéma avant que tout ne redevienne normal après traitement.

Et pour les sceptiques, rappelons ce que nous disait Still :

A ceux qui prétendent que la manipulation du squelette n’a aucun retentissement sur les fonctions organiques, nous répondrons qu’ils n’ont tout simplement pas fait l’apprentissage minutieux, pénible parfois, de l’art de réharmoniser les rapports des structures du corps.

Et aussi ce que disait Hippocrate:

« Le médecin adroit et consciencieux doit être habile de son coup d’œil autant que de sa main lorsqu’il s’agit de corriger les déviations vertébrales du malade étendu devant lui, sur la table de traitement »

HIPPOCRATE  (435 av J.C.)

Comme on le sait, l’asthme est régulé par des médicaments, qui bien que jamais anodins, sauvent des vies. Mais faute pour la médecine conventionnelle d’identifier la cause, le traitement reste symptomatique et nécessite parfois à vie la prise de médicaments. L’ostéopathie, quant à elle, tente d’expliquer le mécanisme de l’asthme et tente également d’apporter une solution causale.

Les causes de l’asthme d’un point de vue ostéopathique (explication neurophysiologique)

« Si quelqu’un te demande de le guérir, commence par lui demander s’il est prêt à supprimer les causes de sa maladie, alors, seulement, tu pourras l’aider. »

HIPPOCRATE  (435 av J.C.)

Chacun commande ses muscles, ses mouvements, sa vitesse d’action, sa précision. Mais il est des choses qui sont commandées automatiquement par les systèmes sympathique et parasympathique (qu’on appelle aussi végétatif ou neurovégétatif). Ces systèmes (le nerf X parasympathique et le système sympathique costal) commandent le cœur, le foie, l’estomac, la rate, le pancréas, les intestins, presque tous les viscères, la peau correspondante, les articulations des mêmes zones. Donc, ni les organes, ni la peau, ni l’irrigation, ni les blocages éventuels des articulations ne sont commandés par la volonté. On ne peut pas commander à une articulation : « glisse-toi à droite, un peu en avant, monte, tourne-toi vers la droite, comprime-toi, débloque-toi ».

Les systèmes sympathique et parasympathique sont à 80 % sensitifs et à 20 % moteurs, ce qui revient à dire que 80 %  des fibres nerveuses neurovégétatives apportent des informations sensitives au cerveau (toutes les cellules du corps lui envoient en permanence des informations) et seulement 20 % des fibres nerveuses neurovégétatives renvoient des ordres moteurs.

Toutes les informations périphériques sensitives arrivent à la moelle et éventuellement au cerveau et si nécessaire en repartent sous forme d’informations motrices, en passant par les ganglions neurovégétatifs sympathiques qui sont sous les côtes.

Quand tout se déroule normalement, la réponse est apropriée. L’information émise par un organe arrive normalement à la moelle qui la transmet aux centres supérieurs d’intégration du cerveau ; l’information y est analysée afin qu’une réponse adaptée soit renvoyée à l’organe.

Mais, lorsque qu’un blocage vertébral vient parasiter cette information, (le métamère est dit « facilité » car « hyper sollicité »), la réponse sera inadaptée : excessive, disproportionnée, sans aucun rapport avec l’information initiale émise par l’organe en question. L’organe à son tour réagira de façon inappropriée, en devenant « hyper réactif », et « irritable » En s’enflammant, il crée une pathologie différente suivant l’organe ou le tissu lésé, mais l’origine du dysfonctionnement reste la même. (D’après Irwin Khor).

La réponse excessive se manifestera au niveau des bronches par de l’asthme, au niveau de la peau par de l’eczéma ou du psoriasis, ou encore sur une tout autre partie du corps (de manière spécifique) comme, par exemple, les yeux ou le nez par de l’allergie, suivant le territoire métamérique facilité concerné, en l’occurrence le viscérotome (en cas d’asthme) ou le dermatome (en cas de pathologie cutanées) etc.…

Si l’on en revient aux bronches, du fait du cumul des blocages vertébraux et costaux (qui implique que la moelle renvoie une réponse disproportionnée au niveau des bronches), la réponse pathologique se traduira sous forme d’asthme. Les bronches deviennent plus réactives, plus irritables, hypersensibles pour accroître le système de défense de l’organisme s’ensuit une hyper inflammation des bronches, une toux réflexe irritative, une constriction bronchite, bref de l’asthme!

De plus, nous nous sommes rendu compte qu’en cas d’asthme, les blocages thoraciques se situaient plus facilement à droite avec une bascule du bassin également à droite faisant apparaitre une fausse jambe courte du même coté (à droite), alors qu’en présence de psoriasis, les blocages thoraciques serons situés plus à gauche, avec une bascule du bassin à gauche également, ainsi qu’une fausse jambe courte du même coté (à gauche). C’est pour cette raison que lorsque l’on rectifie l’asthme, l’eczéma (s’il avait existé) peut réapparaitre avant de disparaître complètement.

Pour aller plus loin

Historique du traitement de l’asthme par l’ostéopathie de Still à nos jours :

Dès 1878 A. T. Still, (fondateur de l’ostéopathie), affirmait soigner l’asthme avec « succès »

  « Depuis 18 ans que j’exerce, je n’ai jamais échoué sur un patient asthmatique. J’affirme donc que pour l’asthme, l’ostéopathie est souverain »

Déclarait A.T. Still en 1897

Depuis, beaucoup d’ostéopathes ont continué à se pencher sur le sujet, participant à son évolution et contribuant grandement à améliorer son application clinique. Nous avons bénéficié de leur enseignement auquel nous avons rajouté notre propre réflexion.

Traitement de l’asthme par Still:

A propos du livre « Ostéopathie : Recherche et pratique » (Sully Eds, 1910)

Ultime ouvrage de Still, il est considéré à la fois comme un résumé de son cheminement ostéopathique et un testament légué à ses successeurs. Le père de l’ostéopathie nous y explique sa manière de raisonner et y théorise sa conception de toutes les différentes parties du corps, ainsi que leurs fonctionnements, auxquels il propose son traitement lorsque ces derniers présentent un trouble.

 « L’ostéopathie se fonde sur la perfection de l’ouvrage de la Nature. Lorsque toutes les parties du corps humain sont en ligne, nous avons la santé. Lorsque ce n’est pas le cas, l’effet résultant est la maladie. Lorsque les pièces sont réajustées, la maladie fait place à la santé. Le travail de l’ostéopathe consiste à ajuster le corps de l’anormal vers le normal ; alors, la condition anormale fait place à la normale, la santé résultant de la condition normale  » (A. T. Still).

Remarque préliminaire:

Nos connaissances dans les domaines de la biologie et de la physiologie ayant sérieusement évolué depuis l’époque de Still, certaines affirmations nous paraissent aujourd’hui désuètes, voire erronées. Cependant, le raisonnement demeure toujours cohérent. Il nous donne à chaque page une magnifique leçon d’ostéopathie

Voici un extrait de l’ouvrage d’A. T. Still intitulé « Ostéopathie : Recherche et pratique », paru en 1910, dans lequel il explique très clairement sa façon de procéder: (Cliquer sur le lien ci-dessous pour lire le passage extrait du livre)

L’asthme selon A. T. Still By A. T. Still Extrait de « Ostéopathie : Recherche et pratique » 1910

L’asthme par A. T. Still Extrait de « Ostéopathie : Recherche et pratique » 1910

Voici le passage de son livre consacré à la Région thoracique ou Still nous explique sa manière de raisonner ainsi que la façon de traiter toutes les pathologies qui s’y rapportent. (Cliquer sur le lien suivant pour lire l’extrait)

Région thoracique By A. T. Still Extrait de « Ostéopathie : Recherche et pratique » 1910

Région thoracique By A. T. Still Extrait de « Ostéopathie : Recherche et pratique » 1910

Traitement de l’asthme par les successeurs de Still:

Ses successeurs et élèves, les Dr. Perrin et T. Wilson, ont poursuivi ses travaux bien après sa mort en parvenant à améliorer continuellement  le protocole de traitement et en publiant régulièrement dans le JAOA leurs avancées dans des articles très détaillés, dès 1938 (puis en 1945 et enfin en 1965), témoignant ainsi l’avancée de la méthode et la preuve de sa parfaite efficacité sur l’asthme. Pour satisfaire votre curiosité et votre intérêt sur cette question, voici une sélection de ces articles, lesquels ne manqueront pas de passionner quiconque cherche à trouver des clés nouvelles, afin de mieux comprendre les facteurs intervenant dans cette maladie et ainsi venir en aide aux patients qui souffrent de cette affection, forts de réponses qui ont fait la preuve de leur efficacité, face à une pathologie dont les causes restent encore de nos jours sujettes à discussion. Ses textes, qui n’ont pas perdu une seule ride, restent des ressources très instructives pour les praticiens d’hier comme pour nous, soignant aujourd’hui. Depuis plus d’un siècle déjà, nos prédécesseurs accordaient une importance majeure au traitement de l’asthme, qui de fait sévissait déjà dans la population. (Cliquer sur les liens qui suivent pour lire les textes)

Manipulative treatment of asthma By Dr. Perrin, T. Wilson (JAOA Year book 1938)

Manipulative treatment of asthma By Dr. Perrin, T. Wilson (JAOA Year book 1938)

The osteopathic treatment of asthma By Perrin T. Wilson D.O. JAOA Year book 1949

The osteopathic treatment of asthma By Perrin T. Wilson D.O. JAOA Year book 1949

The osteopathic treatment of asthma By Perrin T. Wilson D.O. JAOA Year book 1965

The osteopathic treatment of asthma By Perrin T. Wilson D.O. JAOA Year book 1965

EARL J. DRINKALL, D. O. a, lui aussi, contribué efficacement à faire avancer la cause de l’asthme en publiant   en 1941 dans le JAOA un article expliquant sa propre technique pour soigner le sujet asthmatique : (Cliquer sur le lien suivant pour lire l’article)

Manipulative treatment of asthma By EARL J. DRINKALL, D. O. ( JAOA Year book 1941)

Manipulative treatment of asthma By EARL J. DRINKALL, D. O. ( JAOA  Year book 1941)

Pour aller plus loin (prochainement…. )

Tout était déjà écrit au début du siècle dernier:

Ce qui frappe à la lecture de ces articles, c’est de constater que tout était déjà écrit au début du siècle dernier, et cela dès la naissance de l’ostéopathie. Les connaissances relatives au traitement de cette pathologie par l’ostéopathie n’ont pas tellement évolué mais surtout, il est curieux de réaliser qu’en dépit de leur efficacité plus que prometteuse, ces traitements n’ont pas été vraiment suivis ni appliqués par la suite par les ostéopathes. Ainsi, alors que tout le monde gagnerait à être informé de l’énorme potentiel de l’ostéopathie pour lutter contre les conséquences d’une pathologie telle que l’asthme, il n’en est pourtant rien. Ce « savoir-faire » semble avoir été – volontairement ou non – oublié ou perdu et l’on en redécouvre qu’aujourd’hui la pertinence.

Puisqu’il fonctionne si bien, pourquoi cette amnésie durant tant d’années ?

Il est probable que la difficulté à faire valoir notre travail auprès de l’institution, et notamment des instances médicales officielles, y soit pour quelque chose. Beaucoup ont du mal à comprendre notre travail et, par conséquent, restent sceptiques quant à la pertinence de nos traitements, qu’ils trouvent insuffisamment évalués, quand ce n’est pas potentiellement dangereux.

Il est vrai aussi que notre profession ne s’est pas organisée collectivement autour de ce thème, et que nous ne sommes pas nombreux à nous battre afin que le traitement de l’asthme en ostéopathie soit reconnu à sa juste valeur. Il est même probable qu’au sein même de la profession, un certain nombre d’ostéopathes non seulement ne sachent pas traiter l’asthme, mais ne soient même pas au courant qu’il existe un traitement contre l’asthme en ostéopathie. D’ailleurs, d‘expérience, nous ne sommes pas beaucoup à en parler ni à diffuser l’information. Ceux qui s’y risquent sont souvent mal perçus et mal compris, quand ils ne passent pas pour des excentriques, en dépit des excellents résultats obtenus, accumulés depuis des années, puis relayés par nos patients qui nous remercient en faisant pleinement marcher le bouche à oreille.

« L’art de la thérapeutique manuelle est ancien : Je tiens en haute estime ceux qui l’ont découvert comme ceux qui génération après génération, me succèderont et dont tous les travaux contribueront au développement de l’art naturel de guérir. »

HIPPOCRATE (435 av J.-C.)

Pourquoi est-il si mal vu d’affirmer pouvoir soigner l’asthme grâce à l’ostéopathie et pourquoi tant de gens se montrent tellement sceptiques ? 

Nous ne pouvons que constater que le principal écueil au développement de l’ostéopathie (spécialement dans le traitement de l’asthme, des allergies et des pathologies cutanées) est son caractère empirique.

Cela crée un contraste phénoménal entre la passion et les certitudes qui nous animent et le peu d’échos que nous recevons de la part du corps médical. Même si nous ne tarissons pas d’éloge sur la qualité, la rapidité et la stabilité des résultats que nous avons, n’oublions pas qu’empirisme n’est pas science.

Le même contraste existe entre les éloges des patients vantant les mérites et les succès de nos pratiques (toujours dans le traitement de l’asthme) et les difficultés à intégrer cette pratique dans le cursus des études d’ostéopathie.

Un autre obstacle à son essor est la multiplicité des théories présentées par les praticiens, qu’ils soient ostéopathes, chiropraticiens ou rebouteux, souvent aléatoire et portant à caution.

Il découle de ces constatations que ces pratiques ont traversé les siècles sans perdre de leur éclat et que l’intérêt que leur portent les patients est aussi grand que la passion qui anime les praticiens.

Les attaques que l’on entend le plus souvent sont les suivantes :

Le reproche qui nous est le plus souvent adressé reste l’absence de preuves scientifiques (telles qu’elles sont définies par les protocoles médicaux), et surtout d’études cliniques, (répondant à la méthodologie qui fait foi dans le champ lexical médical), lesquelles semblent incontournables pour nous rendre audibles, voire crédibles sans avoir à lutter contre les a priori.

Il est vrai que si nous voulons un jour que notre approche soit reconnue à sa juste valeur, Il serait en effet souhaitable de publier une étude dans un journal médical reconnu pour son sérieux scientifique ; or, obtenir une publication scientifique semble une épreuve insurmontable à tout ostéopathe qui n’appartient pas au milieu médical (non médecin). De plus, la plupart des études sont sélectionnées ou sollicitées par l’industrie pharmaceutique ; or, aucun laboratoire n’aura intérêt à soutenir l’ostéopathie et ne parlons même pas du côté financier.

Quoi qu’il en soit, si nous parvenons à nous faire publier, ce qui est souhaitable, nos études seront peut-être critiquées, comme il est d’usage lors de la publication de toute étude ; mais, au moins, nous nous engagerons sur la bonne voie. Car c’est à nous de démontrer la pertinence de notre métier aux médecins qui n’ont peut-être pas eu l’occasion de profiter d’un dialogue apaisé sur ce sujet, qui leur permettent de dépasser les a priori sur l’ostéopathie, véhiculés aussi bien par la société en général que par les professeurs de médecine en particulier. C’est l’apanage des approches minoritaires que de devoir se battre au coude à coude afin de se faire entendre des sciences établies par l’institution depuis des millénaires, pour réussir enfin à se faire une place à leur côté. Certaines méthodes qui n’avaient pas droit de cité dans les hôpitaux, tel l’hypnose ou l’acupuncture  il y a encore 20 ans, et qui essuyaient des critiques comparables à celles qui nous sont faites, ont bien fini par convaincre, à force de se battre pour acquérir la légitimité qui ne leur était pas accordée.

Toute thérapie en médecine fait l’objet d’études médicales, ne serait-ce que pour être validée. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé, Catherine Rod de Verchère et moi-même, Karl-Frédéric Richard, tous deux ostéopathes spécialisés dans le traitement de l’asthme en ostéopathie depuis l’année 2000, de mener à bien cette étude visant à tester l’efficacité de notre méthode « ostéopathique » sur des patients asthmatiques. Cela demande du temps et des moyens. Nous nous battons depuis plus de 5 ans pour y arriver. Bien sûr, nous ne manquerons pas de vous tenir informés au fur et à mesure du bon déroulement de cette étude. Voir l’onglet Etude asthme « cliquer sur ce lien »

Pour vous rendre compte des difficultés que nous rencontrons dans l’évaluation de notre travail, rappelons que l’ostéopathie est un ensemble de techniques ostéo-articulaires. L’expérimentation qui a cours dans les études médicales pour valider une expérimentation clinique est celle dite du « double aveugle » Or nos études sont en partie biaisées par la difficulté de réaliser une expérimentation en double aveugle (le praticien sachant quelle méthode il emploie, il ne peut pas y avoir de double aveugle). Il faut, par contre, s’assurer que l’évaluation du patient ou l’analyse des résultats observés  soit effectuée à minima en aveugle, par un observateur extérieur ou un opérateur qui ne soit pas le thérapeute, et qui ne doit pas savoir à quel groupe les patients appartiennent.

En outre, le simple contact manuel, avec mise en tension sans manipulation, met en jeu les capteurs cutanés dont on connait l’importance majeure dans la mise en jeu de toute réflexothérapie (arc neurologique). L’approche thérapeutique manuelle est essentiellement empirique. De nombreuses théories expliquant leur mode d’action sont avancées, mais leur évaluation ne peut que se heurter à la difficulté à mettre en œuvre une technique placebo au sein d’une étude en double aveugle sans contact corporel. Actuellement, il est admis que les techniques cutanées font intervenir les structures nerveuses du derme et de l’hypoderme, comme la plupart des réflexothérapies, telle que l’acupuncture, dont la stimulation des points, qui ont une réalité physique et histologique (complexe neuro-vasculaire), met en jeu des récepteurs spécialisés intervenant dans la régulation du message nociceptif (gate control de Melzac et Wall) il est également admis que cette stimulation entraîne aussi la production de neuromédiateur, comme l’ont démontré les expériences de transfert sérique de l’analgésie acupuncturale.

On peut toutefois utiliser des groupes contrôles recevant des manipulations non spécifiques, (n’ayant pas d’action thérapeutique sur l’asthme) auquel on peut, si besoin est, ajouter un troisième groupe contrôle qui ne recevrait aucune manipulation. En comparant le groupe « manipulation spécifique » et « manipulation non spécifique », ou bien encore le groupe « sans manipulation », on peut déterminer si la méthode est plus efficace que de simples manipulations manuelles pratiquées sur le patient. La méthode n’est pas parfaite, mais elle présente l’avantage d’avoir prouvé ses bons résultats. Il est courant, en recherche médicale, de ne pas pouvoir utiliser de méthode en double aveugle pour des questions pratiques. En ce cas, il est admis, en médecine, d’appliquer des protocoles qui se rapprochent du double aveugle sans pour autant pouvoir appliquer cette méthode stricto sensu.

A l’heure actuelle, notre meilleure validation « scientifique » reste la satisfaction de nos patients, (bien que malheureusement cela n’ait pas la moindre valeur scientifique).  C’est la raison pour laquelle de nombreux témoignages, dont nous appelons les patients à allonger la liste sur ce site, viendront rapidement corroborer nos dires. Je suis bien conscient que ce ne sont que des « cas particuliers » : il n’empêche que l’on peut puiser, dans la neutralité de ces récits, les indices relatifs à leur efficacité et ce, même si ces témoignages sont purement informatifs et ne prétendent pas avoir valeur de preuve.

Autre sujet de polémique, le fameux « si ça existait, ça se saurait » et l’argument invoqué pour justifier cette critique: le fait que nous n’avons que quelques cas anecdotiques à présenter. Il est vrai que, quel que soit le traitement, il se trouvera toujours une personne pour affirmer, en toute bonne foi, que ce traitement a été le seul à lui apporter la guérison. Il est difficile d’en déduire par-là que ce traitement fonctionne. D’un point de vue scientifique, on ne peut rien conclure à partir d’un cas particulier.

Cette critique, nous l’avons notamment entendue lorsque nous avons essayé de prendre contact auprès de pneumologues que nous avons sollicité afin de participer à nos côtés à l’étude que nous sommes en train de réaliser. Ceux d’entre eux qui ne réfutaient pas l’efficacité de notre traitement assimilaient cependant nos succès à quelques cas isolés ; rien d’illogique à cela, nous ne sommes pas encore assez nombreux pour que le nombre de patients fasse office de preuve et alerte ainsi les médecins concernés.

Autre critique entendue « A partir du moment où nous ne comprenons pas comment fonctionne votre méthode, nous ne pouvons pas croire à son efficacité » :

J’espère que ce site apportera suffisamment d’explications satisfaisantes à quiconque cherchera à comprendre ce que nous faisons. Je suis en outre prêt à entrer en contact via le forum ou par courriel avec quiconque en exprimera le besoin, afin de répondre à toutes les questions que l’on voudra bien me poser.

Pour conclure ce chapitre et afin de finir sur une note positive, je souhaiterais vivement, dans un avenir proche, que s’instaure un véritable dialogue entre nos deux professions (ostéopathes et pneumologues) : je pense que nous avons beaucoup à nous apporter l’un, l’autre ; ainsi pourrions-nous envisager sérieusement que s’ouvrent des cliniques ostéopathiques spécialisées dans le traitement de l’asthme, fondées sur l’entente cordiale entre nos deux professions – ce serait à la fois une offre de soin pluridisciplinaire inédite offerte aux patients, ainsi qu’une première expérimentation interdisciplinaire de ce genre en France.

« L’art de la thérapeutique manuelle est ancien : Je tiens en haute estime ceux qui l’ont découvert comme ceux qui génération après génération, me succèderont et dont tous les travaux contribueront au développement de l’art naturel de guérir. »

HIPPOCRATE (435 av J.-C.)

Méthode ostéopathique

Un protocole spécifique à la méthode

Depuis Still, le fondateur de l’ostéopathie en 1878, beaucoup d’ostéopathes ont réfléchi à la question de l’asthme. Nous avons bénéficié de leur enseignement auquel nous avons rajouté notre propre réflexion.

Le protocole que nous avons défini bénéficie de toute l’expérience et la méthodologie des ostéopathes qui nous ont précédés et puise sa substance dans la substantifique moelle des principes fondamentaux élaborée par Still.

Cette technique très spécifique n’est pas apprise dans les écoles  d’ostéopathie mais enseignée de façon post graduée dans des stages spécifiques, c’est la raison pour laquelle n’importe quel ostéopathe n’est pas habilité à traiter ce genre de pathologie s’il ne l’a pas apprise.

Le patient asthmatique présente toujours les mêmes types de lésions qui sont responsables de son asthme.

Le patient se présente de la manière suivante :

  • Au niveau crânien :
  • Au niveau du thorax :
  • Au niveau abdominal :
  • Au niveau du bassin :

C’est parce que nous savons exactement quelles sont les lésions qui sont responsables de son asthme et que nous savons les traiter, que nous pouvons être efficaces à coup sûr.

Ce protocole consiste à utiliser des techniques très spécifiques sur des zones précises dans un ordre bien défini

Listing des techniques utilisées : 

  • Équilibration des clavicules
  • Équilibration du péricarde
  • Libération du Foie et du diaphragme
  • Tendon central; lame tendineuse : OTTP (lame  Occipito-thymo-thyro-péricardique)
  • Charnières cervicale, dorsale
  • Charnière dorso-lombaire
  • Charnière lombo-sacrée
  • Équilibration du bassin
  • Équilibration de la colonne
  • Équilibration de la cage thoracique
  • Équilibration des membres inférieurs

Consignes

Le but est de conserver le plus longtemps possible le bénéfice des séances d’ostéopathie, par des conseils préventifs.

Vous devez être motivé et suivre à la lettre les recommandations.
Ce sont des RECOMMANDATIONS D’HYGIÈNE DE VIE

L’hygiène posturale est essentielle au maintien des améliorations qu’on peut voir après un traitement. Sinon, on perd tout en quelques jours.

NB : Il est formellement déconseillé d’interrompre un traitement médical avant que le médecin ne le décide.

Consignes à respecter pour éviter les récidives

En résumé

Les récidives sont toujours possibles, il est alors nécessaire de refaire le point avec votre thérapeute si les symptômes réapparaîssent.

C’est souvent le cas du fait de la mauvaise application des consignes :

  • Pas d’hygiène posturale
  • Pas de conservation de la cale
  • Choc traumatique
  • Mouvements répétitifs
  • Port de charges lourdes

Un contrôle annuel est nécessaire pour conserver son équilibre.

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Debout

Jamais en position d'appui sur une seule jambe

DEBOUT

Ne soyez jamais en position d’appui sur une seule jambe

Soyez toujours en appui sur vos deux jambes de façon égale. Surveillez votre tendance à vous mettre en appui sur une seule jambe ! 

Si c’est le cas, votre bassin n’est pas de niveau, il se dérègle ou le praticien a oublié de vous caler une petite jambe courte (cela peut être un seul millimètre et provoquer ce réflexe d’appui).

EN SAVOIR PLUS

Si port d'une talonnette

La conserver en permanence

SI PORT D’UNE TALONNETTE

La conserver en permanence

Il faut parfois un calage provisoire en cas de fausse jambe courte en attendant la rééquilibration de la posture.

Le bassin doit toujours rester parfaitement d’aplomb (horizontal).

Cette précaution s’applique debout mais aussi couché et assis.

 

EN SAVOIR PLUS

Assis

Ne pas vous vautrer

ASSIS

Vous ne devez pas vous vautrer sur le canapé TROP BAS, dos totalement arrondi

Il faut cambrer les lombaires pour éviter d’enrouler les épaules en avant. TOUTES ces positions d’effondrement sont à proscrire car elles provoquent une postériorisation fixée du gril costal supérieur (origine des problèmes d’asthme et allergies, etc.)  Le thorax ne peut pas se développer dans cette position repliée.

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Les enfants

Ils doivent être assis correctement

A L’ÉCOLE OU CHEZ EUX

A l’école, les enfants ne sont pas assis correctement, ils s’installent comme ils peuvent sur des éléments trop petits pour leur taille et sont en position « tordue ». Chez eux, ils se vautrent sur le canapé, le dos totalement arrondi. Cela entraîne une hypercyphose dorsale et détruit la lordose lombaire. Leur thorax se retrouve en position repliée, avec impossibilité de gonfler leurs poumons grâce à une respiration thoracique. 

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Coucher

Ne pas dormir sur le ventre

COUCHER

Pour dormir, supprimer impérativement la position sur le ventre

Car le cou va être forcé d’un côté pendant toute la nuit. Il faut donc de préférence dormir sur le côté, sans torsion, ou bien sur le dos, avec un oreiller permettant de maintenir la tête dans l’axe. La tête ne doit être ni penchée vers le matelas, ni inclinée vers le haut. 

Ne pas lire allongé sur le côté en appui sur le coude avec la tête sur la main

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Le matelas

Le changer régulièrement, tous les 5 ans

LE MATELAS

Il est important de changer son matelas régulièrement, tous les 5 ans.

Un matelas de plus de 5 ans a l’empreinte irréversible de votre corps. Comme on se couche TOUJOURS dans le sens de ses lésions (si une cervicale ne peut pas tourner vers la droite sans être « désagréablement » perçue, vous vous coucherez toujours tête tournée vers la gauche pour « être » bien) le matelas prendra votre empreinte dans laquelle vous vous sentirez installé confortablement pour vous endormir. 

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Port de charges lourdes

Eviter de porter votre sac sur une seule épaule, Utiliser de préférence une valise à roulettes

PORT DE CHARGES LOURDES

Il est difficile de ne pas se déstructurer en portant des charges, il est donc de votre intérêt de réduire toute tension et douleur musculaire ressentie d’un côté du corps. Pour cela, éviter de porter votre sac sur une seule épauleLes côtés droit et gauche doivent être équilibrés  afin de répartir le poids. Utiliser de préférence et obligatoirement si le poids le justifie, une valise à roulettes. Utilisez un caddie et non un panier pour ramener vos courses du marché. 

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LES CHAUSSURES :

Rien de mou sous vos pieds

LES CHAUSSURES : RIEN DE MOU SOUS VOS PIEDS !

Il ne faut donc porter de chaussures de sport que pour faire du sport ! Le reste du temps, il faut porter des chaussures de ville normales ayant une base de cuir, au lieu de cette base de mousse. Les chaussures ne doivent pas avoir une semelle molle, mais ferme.

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Le sport

Il ne doit pas devenir une cause de déstructuration

LE SPORT

Il doit rester acceptable pour ne pas devenir une cause de déstructuration ! Se muscler, d’accord mais pas sur un corps déstructuré où cette musculation devenue importante, figera les problèmes. On peut tout pratiquer avec un corps bien équilibré,

 EN SAVOIR PLUS

Travaux de force

Eviter tout mouvement en torsion et tenter de toujours être parfaitement dans l’axe

LE TRAVAIL

Pour les personnes qui effectuent des travaux de force, il sera difficile de ne pas se déstructurer ! Il leur faudra penser à leurs gestes pour éviter tout mouvement en torsion et tenter de toujours être parfaitement dans l’axe, avant de soulever une charge.

EN SAVOIR PLUS

Quand programmer une séance d'ostéopathie?

Après un choc violent, ou en fin de saison

Programmer une séance d’ostéopathie après un choc violent, ou en fin de saison pour les sports de contact.

Les accidents, les chutes sont l’occasion de se faire vérifier car c’est en gros 5 ans après la déstabilisation que les pathologies vont apparaîtrePour tout le monde, une visite de contrôle une fois par an serait judicieuse.

Ne pas soulever votre bébé par le thorax

ABSOLUMENT DÉFENDU de soulever votre bébé par le thorax

Faites surtout très attention de ne pas le soulever par le thorax, sous les aisselles, il n’y a rien de tel pour déstabiliser un thorax car tout le poids de son corps est en charge sur vos pouces et écrasent ses premières côtes.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire un thorax de petit enfant est très fragile !

EN SAVOIR PLUS

Ne pas laisser votre bébé dormir sur le ventre

ABSOLUMENT DÉFENDU de le faire dormir sur le ventre 

Ne pas le faire dormir sur le ventre pour conserver le travail d’équilibration fait par l’ostéopathe et sortir de la rotation cervicale qui le fait tousser. Si le corps du bébé est en torsion, il se remettra dans le sens de ses lésions pour pouvoir se détendre et s’endormir. Mettez-lui un petit oreiller carré pour soutenir sa tête dans l’axe du corps quand il se couche sur le côté.

EN SAVOIR PLUS

Pendant les trajets

Leur faire porter une petite minerve en mousse

PENDANT LES TRAJETS EN VOITURE, EN TRAIN, EN AVION

Le mieux est de faire porter une petite minerve en mousse ou bien calez la tête avec des coussins latéralement. La tête est tellement lourde par rapport à la musculature du cou, qui peut être totalement relâchée par le sommeil, que les cervicales sont en souffrance pendant les déplacements en voiture.

EN SAVOIR PLUS

Position idéale de travail

Devant un bureau, en informatique par exemple

Position idéale de travail devant un bureau

Position idéale de travail devant un bureau

Asseyez-vous avec les deux os des fesses (ischions) bien posés de façon égale sur l’avant de la chaise, sans utiliser le dossier. Tenez-vous droit, sans croiser les jambes. Détendez vos épaules. Calez vos avant-bras et le poignet de la main de la souris afin de ne pas avoir de raideur d’épaules.

EN SAVOIR PLUS

Aspect psychologique et environemental de l’asthme

« Si quelqu’un me guérit et me retire mon mal, j’entends aussi qu’il me hisse au niveau de conscience que j’aurais atteint si j’avais moi-même résolu ce que ce mal devait m’apprendre. Sinon, s’il me laisse dans le même état de conscience après m’avoir retiré mon mal, il me vole l’outil de ma croissance que peut être cette maladie. » 

Yvan Amar (1950-1999)

Aspect environnemental et psychologique de l’asthme

L’asthme a souvent un élément déclencheur, physique et/ou psychologique, parfois ignoré. Ce qui amène à penser que l’asthme est d’origine psychologique ou environnemental. Ce ne sont là pourtant que des facteurs déclenchants voire aggravants de la crise (que ce soit pour l’asthme ou pour l’eczéma). Il est vrai, à juste titre, que la crise impressionne et fait peur à tout le monde (enfant et parents) ; ce qui entraîne parfois un cercle vicieux ou effet boule de neige ; l’état de panique entretient la crise.

Mais la véritable raison, la cause principale de l’asthme est à rechercher au niveau de la structure ostéo-articulaire du thorax et non pas au niveau psychologique. Il est vrai que lorsqu’un individu est stressé, toute son énergie est sollicitée pour gérer son état de stress. Il ne reste plus assez d’énergie au niveau du corps pour gérer les adaptations qui permettraient de compenser les blocages déclencheurs de la pathologie. On dit qu’à ce moment-là, le corps décompense. Comme le rappelle Still « Le corps humain renferme ou est capable de fabriquer les substances et les mécanismes nécessaires à la fois à son autodéfense et à l’entretien de sa santé » encore faut-il qu’il soit en capable. Ce n’est pas forcément le cas en état de stress.

Articles

L’asthme selon A. T. Still
By A. T. Still Extrait de « Ostéopathie : Recherche et pratique » 1910

Région thoracique
By A. T. Still Extrait de « Ostéopathie : Recherche et pratique » 1910

« Ostéopathie : Recherche et pratique » sorti en 1910: Ultime ouvrage de Still, considéré comme un résumé de son cheminement ostéopathique et comme un testament légué à ses successeurs. Il  y développe la conception qu’il a des différentes parties du corps et de leur fonctionnement ainsi que le traitement qu’il propose pour toutes les régions du corps et leurs maladies.

 » L’ostéopathie se fonde sur la perfection de l’ouvrage de la Nature. Lorsque toutes les parties du corps humain sont en ligne, nous avons la santé. Lorsque ce n’est pas le cas, l’effet résultant est la maladie. Lorsque les pièces sont réajustées, la maladie fait place à la santé. Le travail de l’ostéopathe consiste à ajuster le corps de l’anormal vers le normal ; alors, la condition anormale fait place à la normale, la santé résultant de la condition normale  » (A. T. Still).

Se fondant sur ses connaissances anatomique et physiologique, Still nous explique sa manière de raisonner pour traiter chaque région et chaque maladie. Nos connaissances dans les domaines de la biologie et de la physiologie ayant sérieusement évolué depuis l’époque de Still, certaines affirmations nous paraissent aujourd’hui désuètes, voir erronées. Cependant, le raisonnement demeure toujours cohérent, notamment par rapport à l’organisation de la vie et à l’anatomie qui, elles, n’ont pas changé depuis l’époque de Still. Il nous donne à chaque page une magnifique leçon d’ostéopathie.

L’asthme selon A. T. Still    ⇒ Lire

Région thoracique    ⇒ Lire

  1. Ajustement de la clavicule
  2. Cours sur les poumons.
  3. L’action des poumons (cours donné à la classe de dissection)
  4. Cours sur les poumons (devant la classe de dissection)
  5. Prévention et éradication des maladies des poumons
  6. Maladies des poumons (généralités)
  7. Pneumonie
  8. Tuberculose pulmonaire
  9. Asthme ⇒ Lire
  10. Cours sur le cœur
  11. Maladies du cœur
  12. Hoquet 119

Manipulative treatment of asthma
By Dr. Perrin, T. Wilson
JAOA Year book 1938

  • Condensed noted from a symposium A.O.A. Convention
  • Arranged by Dr. Perrin, T. Wilson, assisted by Dr. T. L. Ray and Dr. Harry W. Gamble. Compiled by Dr. T. L. Northup.
  • Cincinnati

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Manipulative treatment of asthma
By EARL J. DRINKALL, D. O.
JAOA  Year book 1941

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The osteopathic treatment of asthma
By Perrin T. Wilson D.O.
JAOA Year book 1949

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The osteopathic treatment of asthma
By Perrin T. Wilson D.O.
JAOA Year book 1965

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Quantifiable effects of osteopathic manipulative techniques on patients with chronic asthma Pilot study.
SUSAN E. BOCKENHAUER, DO
JAOA (J Am Osteopath Assoc.) 2002

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Parameters of asthma and MANIPULATION study question / Response
JAOA letter (J Am Osteopath Assoc.) 2002

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Use of osteopathic manipulative treatment by Ohio osteopathic physicians in various specialties
Donald G. Spaeth, DO, PhD
Alfred M. Pheley, PhD
JAOA ORIGINAL CONTRIBUTION Jan 2003

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Effects of Osteopathic Manipulative Treatment on Pediatric Patients With Asthma: A Randomized Controlled Trial
Peter A. Guiney, DO; Rick Chou, DO; Andrea Vianna, MD; Jay Lovenheim, DO
JAOA ORIGINAL CONTRIBUTION 105 January 2005

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Immediate Effects of Osteopathic Manipulative Treatment in Elderly Patients With Chronic Obstructive Pulmonary Disease
Donald R. Noll, DO; Brian F. Degenhardt, DO; Jane C. Johnson, MA; and Selina A. Burt, DO
JAOA ORIGINAL CONTRIBUTION 108 May 2008

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Mechanical Strain and Asthma
JAOA THE SOMATIC CONNECTION 109 may 2009

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Effects of Rib Rising on the Autonomic Nervous System. A Pilot Study Using Noninvasive Biomarkers
Aaron T. Henderson, OMS III; Jason F. Fisher, OMS III; Janelle Blair, OMS I; Caitlin Shea, OMS III;
JAOA letter (J Am Osteopath Assoc.) 110 Oct 2010

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An osteopathic approach to asthma

Historique

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